Le correspondant local de presse (ou CLP) peut être considéré comme un journaliste généraliste qui rend compte de l’actualité d’une zone précise pour un journal, une station de radio ou une chaîne de télévision. Indépendant et garant de l’information régionale, quelles sont ses missions ?
Le correspondant local : une véritable mission journalistique
Les missions et activités du correspondant local de presse sont caractérisées par son travail sur le terrain. Il évolue sur une zone géographique restreinte, bien souvent n’excédant pas la taille d’une région. À ce titre, il est la principale source des quotidiens et hebdomadaires régionaux et, donc, des journaux nationaux.
S’il est vrai que son domaine d’activité est circonscrit à une localité, il effectue tout de même un travail journalistique pointu. Il doit vérifier la véracité des informations qu’il livre, exploiter les pistes et envoyer ses productions à sa rédaction.
C’est en effet le correspondant local qui se rend aux tribunaux régionaux pour livrer l’information aux citoyens et aussi pour dévoiler les affaires sensibles. C’est le cas de l’affaire des propos racistes des policiers de Rouen sur What’sApp, d’abord révélée par un correspondant local de Paris Normandie et un autre de 76Actu.
Polyvalent et autonome : quel est le statut du correspondant local ?
Fin connaisseur de sa localité ou de sa région, le correspondant local est à l’affût de tout fait d’actualité, de la plus petite coupure de courant jusqu’à l’enquête policière. Il couvre la politique locale, les conseils municipaux ou les assemblées générales des associations.
Couvrir toute l’actualité d’une région signifie dans la pratique pour le correspondant local que sa mission journalistique est polyvalente. C’est un véritable touche-à-tout, ses sujets ne sont jamais délimités à un seul et même domaine.
Le fonctionnement général de la profession se rapproche du régime des pigistes. Véritable freelance de l’information, il n’est pas lié à un journal par un contrat de travail. Ainsi, il n’est pas soumis à l’autorité du média avec lequel il collabore, ce qui garantit son indépendance.
N’étant pas affilié à un seul média, le correspondant local n’est parfois pas considéré comme journaliste au sens propre du terme. Néanmoins, une formation journalistique est nécessaire pour se faire reconnaître comme CLP. L’idéal sera de suivre une des formations proposées par les écoles spécialisées en journalisme et communication, comme l’ISFJ. En effet, ces cursus présentent l’avantage d’être extrêmement complets : leur palette d’enseignement va du journalisme de presse traditionnel aux nouveaux journalismes digitaux.
Il est possible de débuter sa carrière comme correspondant local ou pigiste puis d’intégrer sur le long terme une rédaction. C’est par la qualité de son travail et son carnet d’adresses, qu’il construit dès sa formation, que le CLP évolue dans sa branche.