Les fake news, un phénomène aussi vieux que l’information elle-même : forcément, là où il y a une actualité de retransmise, il y a des risques que des personnes mal intentionnées ou mal informées déforment la réalité. Plus l’actualité est retransmise à large échelle, et plus il y a de risque qu’elle engendre des fake news. À l’heure du numérique, elles se multiplient. Mais comment identifier ces fausses informations, ces fake news ?
Fake news : de quoi s’agit-il ?
Comme son nom l’indique, une “fake” news est une “fausse” information. Le terme anglais est l’un des plus connus, pourtant la langue française ne manque pas de synonyme pour désigner ce phénomène. On peut donc également parler d’infox, de fausses nouvelles ou informations, d’informations fallacieuses, et même de canards.
Il existe différents types de fake news, répandus sur de nombreux supports médiatiques, qui ne cessent de se démultiplier (on pense notamment aux réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, X(anciennement Twitter) et plus récemment TikTok).
- Le clickbait : littéralement le “piège à clics”. Il a pour vocation de générer un maximum de vues et de partages afin d’augmenter les revenus publicitaires des sites qui les publient. Le sensationnel ou le choquant est privilégié à l’exactitude des informations. On peut aussi parler d’articles avec des titres “putaclics” : attention, l’information proposée n’est pas toujours fausse, en revanche les titres sont tournés de façon trompeuse.
- Les informations de type “propagande” : des informations intentionnellement fausses et ou déformées pour biaiser le point de vue du public.
- L’erreur journalistique : dans le monde médiatique, il faut rendre les papiers vite. Certains journalistes ne prennent donc pas forcément le temps de vérifier leurs sources, grave erreur qui aboutit bien souvent sur un papier comportant des informations erronées.
- Les satires ou parodies : c’est un type de fake news particulier puisque le but visé n’est ni la désinformation ni le profit, il s’agit de faire réfléchir sur la société en utilisant l’humour, l’ironie et le sarcasme. Ils n’ont donc pas pour but d’être lus comme des papiers classiques, en revanche, si le lecteur ne se rend pas compte du sarcasme dans l’article, il peut le prendre comme de vraies informations.
Les fake news couvrent donc un spectre assez large. Le terme est très utilisé du public, mais les médias officiels auront plus tendance à parler de désinformation ou de fausses informations dont les définitions sont plus strictes.
Comment reconnaître une fake news
Ce qu’il y a de bien avec la plupart des fake news, c’est qu’elles sont reconnaissables (il y a évidemment des exceptions à la règle). C’est pourquoi il faut savoir rester vigilant en toute circonstance lorsqu’on consulte une information, que ce soit en tant que journaliste ou simple lecteur.
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L’auteur
Pour reconnaître immédiatement une fake news, une solution : se renseigner sur l’auteur de cette nouvelle. Est-ce que le nom utilisé appartient à une véritable personne, à un professionnel agréé ou quelqu’un avec une bonne réputation ? Est-ce qu’il s’agit d’un profil un peu vague et créé tout récemment ? Est-ce que l’information donnée est crédible par rapport à son domaine d’expertise ? En gros, il faut arriver à déterminer ce qui motive cette personne à parler de ce sujet en particulier, et s’il est crédible dans le rôle de porte-parole, de témoin et/ou de critique.
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Les sources
Deuxième point : vérifier les sources. Il s’agit du premier travail d’un journaliste. Quelqu’un qui désire transmettre une actualité se doit de se baser sur des sources concrètes et pas sur sa seule opinion. Les sources utilisées dans l’article que vous lisez sont-elles fiables (presse, média, société, ou illustre inconnu) ? De plus, est-ce que les sources sur lesquelles l’article s’appuie sont citées ? Par exemple, un article qui ne mentionne que vaguement une étude ou un sondage réalisé par on ne sait qui sera bien moins crédible qu’un article qui précise les personnes ou l’organisme qui ont réalisé l’étude, en quelle année, auprès de qui et dans quelles conditions.
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L’hébergement de l’article
Là aussi, une caractéristique très reconnaissable pour identifier une fake news. Où est hébergé l’article ? Sur le site web d’un média spécialisé ? Sur les réseaux sociaux ? Dans le cas d’un hébergement sur site web, il est également conseillé de vérifier l’URL de la page. S’il se compose de façon classique comme par exemple : www.site-actualité-sujetdelarticle.com, alors il y a plus de chances que l’information soit sérieuse. Si en revanche l’adresse web est suivie de nombreux chiffres ou de caractères spéciaux, alors, il est conseillé de se renseigner un peu plus sur le site web et de s’assurer de son sérieux.
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Les fautes d’orthographe
Personne n’est à l’abri d’une petite faute de-cide–là, même les médias tout à fait reconnus et certifiés. En revanche, si les fautes sont récurrentes, elles peuvent très vite amener le lecteur à s’interroger sur le sérieux de cet article. Attention : l’absence de fautes ne justifie pas que l’information soit véridique, et inversement la présence d’erreurs de syntaxe ne certifie pas qu’une information est fausse. Mais les fautes d’orthographe restent un sujet d’interrogation et peuvent venir appuyer des premiers soupçons.
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Analyser le texte
Enfin, dernier point mais pas des moindres : est-ce que l’information donnée dans le texte semble plausible ? D’après ce que vous savez, ce que vous avez pu lire ailleurs ou tout simplement la logique des propos tenus, est-ce que ce qui vous ai dit se tient ? Attention cependant à ne pas laisser vos propres préférences ou croyances biaiser votre point de vue.
Ces 5 points constituent des pistes de réflexions, ils ne garantissent pas à eux seuls la véracité d’une information. C’est en les recoupant que l’on peut déterminer s’il s’agit bien d’une fake news, ou non. Afin d’être sûr de lire une véritable information il est préférable de se renseigner auprès des professionnels de l’actualité. À l’ISFJ, les étudiants sont formés à toutes les subtilités de la presse et du monde de l’information. Dès la première année, les étudiants de l’ISFJ apprennent à identifier une fake news et à trouver des sources fiables.